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Les 5 grandes raisons de l’augmentation du prix du bœuf en 2025

Actualité Le 2 octobre 2025
Vaches dans un champ avec flèche bleu dans le fond, montrant l'augmentation du prix de la viande de boeuf

Lecture 4-5 min | Contexte et tendances 2023-2025

 

En 2025, les Français ont vu le prix du bœuf grimper comme jamais auparavant. Du steak haché acheté en grande surface au rôti servi par l’artisan boucher, la hausse est bien là. Elle n’est pas une simple spéculation : c’est la conséquence directe d’une série de facteurs qui s’additionnent et bouleversent toute la filière bovine.

Dans cet article, on va essayer de faire le tour du sujet, et ce, de la manière la plus synthétique mais complète possible ! Et pour ceux qui se posent la question, non on ne va trop rentrer dans le sujet des accords de libre échange avec le Mercosur, cela fera l'objet d'un prochain article. 😀 
(Source : Réussir | 2024)

Moins d’éleveurs, moins de bovins, les prix augmentent…

Depuis plusieurs années, la France connaît une baisse historique de son cheptel bovin. En dix ans, plus d’un million de vaches ont disparu et près d’un quart des exploitations ont fermé. Le vieillissement des éleveurs, souvent sans repreneur, explique en grande partie ce recul. Beaucoup de jeunes ne s’installent pas, découragés par la pénibilité du métier et des revenus longtemps très faibles (parfois ~12 000 €/an, soit un demi-SMIC). Le manque de transmission des fermes et la crainte d’une concurrence accrue avec des viandes importées à bas prix ont fini de décourager une partie de la profession.

Résultat : la production de viande bovine recule alors que la consommation reste globalement stable. Ce déséquilibre offre-demande entraîne mécaniquement une hausse des prix.
(Sources : Réussir | 2024 ; TF1 INFO | 2023 ; Idele | 2024 ; WikiAgri | 2023)

Des coûts de production qui explosent

Produire un kilo de bœuf est devenu bien plus cher qu’il y a quelques années. L’énergie a pesé lourdement : électricité quasi doublée, gazole au-delà de 2 €/L en 2022. Les bâtiments d’élevage à chauffer, les tracteurs, les camions : tout a vu ses coûts grimper.

Nourrir les animaux coûte aussi plus cher : les céréales et l’aliment se sont envolés avec la guerre en Ukraine. Transport des bêtes, abattage, découpe, chaîne du froid : chaque étape dépend d’une énergie chère et de charges salariales en hausse. Même si certaines matières premières se sont un peu calmées depuis fin 2023, elles restent bien au-dessus des niveaux pré-crise. Impossible de vendre à l’ancien prix sans travailler à perte.

La loi Egalim 2 (voir « Réglementation et exigences sociétales ») oblige d’ailleurs à mieux répercuter les coûts réels dans les prix de vente, ce qui explique aussi l’ajustement brutal en magasin.
(Sources : Opéra Énergie | 2025 ; Roole Data | 2025 ; Agreste | 2023 ; Web-Agri | 2022 ; Tendances Lait Viande | 2025)

Maladies animales et climat défavorable

Aux difficultés économiques se sont ajoutées des crises sanitaires et climatiques. La maladie hémorragique épizootique (MHE) et la fièvre catarrhale ovine (FCO), non transmissibles à l’homme, ont frappé la France en 2023-2024 : pertes de bétail, baisse de fécondité, et selon l’Institut de l’Élevage, environ 216 000 veaux de moins en un an.

En parallèle, le changement climatique rend le métier plus incertain : sécheresse historique 2022, vagues de chaleur 2023 et 2025, pâturages brûlés, ventes d’animaux anticipées, achats de fourrage à prix fort, irrigation, frais vétérinaires et investissements pour protéger les troupeaux. Tout cela fragilise davantage la filière.
(Source : Tendances Lait Viande | 2025)

Un marché mondial sous tension

La hausse n’est pas propre à la France : toute l’Europe est concernée. Le cheptel recule partout tandis que la demande reste soutenue. Des pays importateurs comme l’Allemagne ou l’Italie achètent plus cher, tirant les cours vers le haut. La France, autrefois exportatrice nette, est devenue importatrice depuis 2023 (≈360 000 t). Même la viande de réforme (steaks hachés, RHF) a vu son prix doubler en un an. Les viandes importées (Europe de l’Est, Irlande, Brésil) coûtent aussi plus cher, entre tensions mondiales et logistique, limitant la possibilité d’acheter « moins cher » à l’étranger.
(Sources : Idele | 2025 ; Paysan Breton | 2025)

Réglementation et exigences sociétales

La loi Egalim 2 a instauré de nouvelles règles de négociation pour garantir une meilleure rémunération des éleveurs, poussant mécaniquement les prix à la hausse. Les normes environnementales et de bien-être animal exigent aussi des investissements : bâtiments adaptés, conditions de transport renforcées, pratiques encadrées. Dans le reste de la filière, la hausse des salaires en abattoirs, ateliers de découpe et distribution alourdit la facture.
(Source : ministère de l’Agriculture | 2023)

Conséquence logique, une l'augmentation du prix de la viande de bœuf  

En rayon, le rattrapage est visible depuis 2023. Selon l’Insee, les prix de la viande bovine et du veau ont augmenté d’environ +8 % en 2023, puis encore +4 % en 2024 et 2025. Le steak haché ou le rôti coûtent plusieurs euros de plus. Pour certains, acheter des viandes importées ou de qualité inférieure masque la hausse, mais l’écart de prix avec la viande française se resserre — au prix d’un compromis sur la traçabilité ou le goût.
(Sources : Agreste – GraphAgri  | 2024 ; INSEE | 2025 ; La France Agricole | 2024 ; Paysan Breton | 2025)

L’engagement de Marché Pernoud

Face à ce contexte inédit, Marché Pernoud reste fidèle à ses valeurs : 100 % viande française, partenariats directs avec des éleveurs correctement rémunérés, intermédiaires limités, coûts optimisés et marges serrées pour proposer un prix juste. Pour nous, le « juste prix » respecte à la fois l’éleveur et le consommateur. Bien manger doit rester un plaisir de confiance.

 

J'espère qu'après cette courte lecture, vous vous sentez vache...ment calé sur le sujet ! 

 

Article rédigé par Ludovic BOULAY (amateur du bien manger)

 

 

FAQ – Pourquoi le prix du bœuf a augmenté en 2025 ?

Pourquoi y a-t-il moins de bovins en France ?
Parce que de nombreux éleveurs partent à la retraite sans successeur, que le métier attire peu de jeunes et que les revenus ont été trop bas pendant des années.

Quelles augmentations ont contribuées le plus à la hausse des coûts de la viande de bœuf ?
L’énergie, le carburant, l’alimentation animale, le transport, l’abattage et la transformation.

Quel rôle joue le climat dans la hausse des prix ?
Les sécheresses et cani cules détruisent les pâturages, forcent des ventes plus tôt et imposent d’acheter du fourrage cher, ce qui fragilise la filière.

Les maladies animales ont-elles eu un impact sur le prix du bœuf ?
Oui, la MHE et la FCO ont entraîné des pertes et une baisse des naissances, réduisant l’offre future.

Pourquoi même la viande importée coûte plus cher ?
Parce que le cheptel baisse aussi en Europe et dans le monde, et que les coûts logistiques et de production augmentent partout.

Comment Marché Pernoud réagit-il à cette hausse ?
En proposant uniquement de la viande française, en rémunérant correctement ses éleveurs partenaires et en maintenant un prix juste grâce à une organisation optimisée.
Vaches dans un champ avec flèche bleu dans le fond, montrant l'augmentation du prix de la viande de boeuf